Chimistes, biologistes, archéologues, qui exhumera les recettes de nos ancêtres?
L’alimentation n’est pas qu’un simple besoin biologique. Véritable marqueur culturel et identitaire, elle regroupe de très nombreuses pratiques qui permettent de «lire» une région, un pays ou un groupe social. Mais comment retrouver ces us et coutumes lorsqu’il n’en reste aucune trace orale ou écrite? Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) et du CNRS a testé avec succès une approche multidisciplinaire, qui combine notamment la céramologie, la chimie, l’archéozoologie et l’archéobotanique. Appliquée à des fouilles menées sur un dépotoir, elle a permis aux scientifiques de reconstituer le passé alimentaire récent d’un village du Sénégal. Cette approche pourra être utilisée pour fouiller des sites archéologiques plus anciens et dans d’autres régions du monde. Elle est à découvrir dans le journal PLOS ONE.
Investigating grandmothers’ cooking: A multidisciplinary approach to foodways on an archaeological dump in Lower Casamance, Senegal. Pauline Debels, Léa Drieu, Patricia Chiquet, Jacqueline Studer, Alex Malergue, Louise Martignac, Louis Champion, Aline Garnier, Valentine Fichet, Moustapha Sall, Martine Regert, Anne Mayor, le 29 mai 2024.
https://doi.org/10.1371/journal.pone.0295794