Le CNRS et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour affirment leur politique scientifique commune
Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, et Laurent Bordes, président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, ont signé le 14 septembre 2022 dans les locaux de l’université une convention quinquennale de partenariat.
La convention établie entre le CNRS et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), actée par la signature d’Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, et de Laurent Bordes, président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, le 14 septembre 2022, marque la volonté des deux établissements de porter une politique scientifique partagée.
Ensemble, le CNRS et l’UPPA contribuent à façonner le visage territorial de la recherche sud-aquitaine à travers les campus établis sur les communes de Pau, Bayonne, Anglet et Mont-de-Marsan. Les nouveaux bâtiments et équipements permettent le développement d’approches originales et contribuent au rayonnement des recherches menées dans les unités communes entre les deux établissements.
Le partenariat scientifique entre le CNRS et l’UPPA couvre les domaines disciplinaires des sciences de l’ingénieur, des mathématiques, des géosciences, de la chimie, de la microbiologie, des sciences de l’environnement, des sciences sociales et humanités et des sciences juridiques.
Le CNRS a participé à la politique de site de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour en l’accompagnant dans la structuration de l’excellence de la recherche soutenue par l’État à travers le Plan d’Investissement d’Avenir (PIA). En 2022, le projet I-SITE (Initiative Science-Innovation-Territoires-Economie) de l’UPPA, « Energy and Environment Solutions » (E2S), a été pérennisé après quatre années de phase probatoire. Cette réussite s’appuie sur les atouts scientifiques distinctifs dans les domaines des transitions énergétiques et environnementales qui sont développés dans les unités partagées entre le CNRS et l’UPPA.
Pour la période 2022-2027, l’UPPA a fait le choix d’afficher sa spécialisation en recherche au travers de cinq missions interdisciplinaires, en adéquation avec les priorités identifiées par le CNRS, et en lien avec des enjeux sociétaux :
- Organiser la subsidiarité énergétique à l’échelle des territoires ;
- Représenter et construire les territoires du futur ;
- Adapter les écosystèmes littoraux, forêts et montagnes pour les rendre plus résilients ;
- Concilier développement, environnement sécurisé et biodiversité préservée ;
- Questionner les frontières et relever le défi des différences.
Ces missions visent à conduire des projets de recherche au service de la société, avec des applications industrielles, environnementales et sociétales. Afin de renforcer l’efficacité du dispositif d’innovation et la compétitivité de l’industrie, le CNRS et l’UPPA s’appuient en particulier sur la société d’accélération de transfert technologique (SATT) Aquitaine Science Transfert, dont ils sont actionnaires. Avec le projet E2S UPPA, les parties ont choisi d’associer les acteurs privés pour dynamiser la recherche menée dans les unités communes au travers de structures collaboratives (laboratoires communs, chaires, hubs…).
Dans un contexte où la compétition internationale continue de s’intensifier en matière de recherche et d’innovation, la convention de partenariat acte l’élaboration et la mise en œuvre de politiques européennes et internationales concertées.
Sur le plan opérationnel, les deux établissements attribuent leurs ressources humaines et financières de manière à soutenir conjointement les unités partagées. La convention de partenariat apporte un cadrage au fonctionnement des laboratoires de recherche, et sa mise en œuvre marque le déploiement ou le renforcement des politiques suivantes :
- le soutien à l’activité de recherche et à la mobilité ;
- l’accueil de doctorantes et doctorants ;
- les dispositions relatives aux publications et à leur signature ;
- le développement accéléré de la Science Ouverte ;
- la politique en faveur de la parité et de l’égalité ;
- la politique en faveur du développement durable ;
- la diffusion des savoirs auprès des citoyens à travers la labellisation « Science avec et pour la société » obtenue par l’UPPA ;
- la politique de déontologie et d’intégrité scientifique ;
- le centre de services instrumental UPPA Tech qui regroupe la totalité des équipements expérimentaux présents dans les unités partagées.
En quelques chiffres, le CNRS et l’université de Pau et des Pays de l’Adour comptent parmi leurs unités communes 6 unités mixtes de recherche (IPREM, LMAP, LFCR, TREE, IKER, DICE), 2 unités d’appui à la recherche (DMEX, IRAA), 2 structures internationales (IFCAM et Maxwell-Berger Low Noise Underground Research Laboratory), 1 laboratoire commun (IC2MC) et 6 fédérations de recherche (IPRA, RS2E, SPE, MARGAUx, ECCOREV, THEMOSIA). Ils contribuent financièrement au fonctionnement des laboratoires à hauteur de 1,8 million d’euros. La masse salariale représente près de 350 personnels : 233 chercheurs et enseignants-chercheurs et 98 personnels techniciens, ingénieurs et administratifs.
Verbatim de Laurent Bordes, président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour : « À la suite de la pérennisation de l'I-SITE "Solutions pour l'énergie et l'environnement", je me réjouis que l'accord-cadre CNRS-UPPA matérialise une coopération renforcée et focalisée sur des objectifs stratégiques partagés entre deux institutions soucieuses d'aborder les enjeux sociétaux d'aujourd'hui et de demain. Des objectifs stratégiques que l'établissement entend porter dans son contrat pluriannuel avec l'État. A travers nos unités de recherche communes et un lien institutionnel dynamique et efficace, l'UPPA peut redoubler d'ambition en termes d'impact de sa recherche, d'innovation en partenariat avec les entreprises et les collectivités, d'efficacité du lien entre enseignement et recherche, d'ouverture de la science à la société, et d'attractivité internationale. »
Verbatim de Antoine Petit, président-directeur général du CNRS : « Le CNRS et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour développent conjointement des recherches majeures pour relever les grands défis sociaux auxquels sont confrontées les sociétés contemporaines. La confirmation de cette collaboration est une bonne nouvelle car porteuse d’avancées scientifiques autour des grands thèmes de l’environnement, des territoires et des frontières. Ces thématiques, issues des choix prioritaires que l’UPPA a su faire, en adéquation avec les priorités identifiées par le CNRS, traduisent la signature scientifique du site. Cette spécialisation en recherche, et son adaptation au tissu industriel et aux collectivités locales, fait de l’UPPA une université de territoire de grande qualité. »