50 000 photos et 2000 vidéos de science accessibles en ligne

Le fonds audiovisuel du CNRS, riche de plus de 2 000 vidéos et 50 000 photos sur tous les domaines de la recherche, est désormais regroupé sur une seule et même plateforme ergonomique et éditorialisée, accessible gratuitement au public. Depuis plus de 40 ans, ces photos et vidéos sont collectées auprès des laboratoires ou produites par CNRS Images. Cette unité de services du CNRS créée en 1973 regroupe une équipe d’une vingtaine de personnes dont la mission est de témoigner de la recherche par la production, la diffusion, la conservation et l’archivage de contenus photo et vidéo. « Le CNRS a la chance d’avoir un service audiovisuel ce qui est rare ! » souligne Marie Mora Chevais, directrice de CNRS Images.

Une plateforme riche en thématiques et en formats audiovisuels

Aujourd’hui, CNRS images produit des reportages en France comme à l’étranger, sur le terrain (citons par exemple le reportage récemment réalisé en Éthiopie sur les églises taillées dans la roche de Lalibela) et dans les laboratoires, pour témoigner de la recherche en train de se faire. « Le film sur la philosophe et philologue Barbara Cassin, médaillée d’or CNRS 2018 (Barbara Cassin, ce que peuvent les mots), dont l’œuvre aborde le pouvoir des mots et de la traduction, a particulièrement plu », explique Marie Mora Chevais.

Depuis quelques années, CNRS Images a également investi la plateforme YouTube, avec notamment la chaîne de vulgarisation scientifique Zeste de Science, qui rassemble une communauté de plus de 40 000 abonnés. L’un des derniers épisodes traite par exemple de la distanciation sociale chez les animaux, signe que l’actualité n’est jamais délaissée. Parmi les nombreux contenus produits par le service, citons également des films sur l’innovation et les start-up créées par des scientifiques du CNRS comme ‘L’algorithme qui optimisait les images’ sur un algorithme utilisé notamment par Netflix dévellopé au Laboratoire des sciences du numérique de Nantes1 , des documentaires de 26 minutes, « pour prendre du recul sur des sujets science/société, comme notre dernière production Puits de carbone, une chance pour le climat », mais aussi une trentaine de reportages photos par an.

Ajoutons enfin des coproductions de documentaires scientifiques, en collaboration avec des chaînes comme Arte ou France 5. Le documentaire Et si la Terre était unique ?  a rassemblé plus de 900 000 spectateurs en prime time, alors que Chambord, le château, le roi et l’architecte a attiré plus de 2 millions de spectateurs. 

CNRS Images, qui destinait ses contenus avant tout au monde de la recherche, aux journalistes et aux producteurs, veut à présent se tourner davantage vers le grand public. « Il est de plus en plus important de mettre la science en valeur et en images, et cela suppose de s’adapter à de nouveaux vecteurs comme YouTube par exemple, mais aussi en proposant ce nouveau site plus moderne », ajoute Marie Mora Chevais.

• 1Unité CNRS/Ecole centrale de Nantes/Université de Nantes/IMT Atlantique.

​« Plongez dans les archives de la science »

Cette nouvelle plateforme, animée par une équipe de documentalistes, s’appuie sur un moteur de recherche « très performant et accessible, tout en préservant la plus grande rigueur scientifique pour les professionnels tels que les journalistes et les scientifiques » explique Adèle Vanot, responsable du pôle médiathèque de CNRS Images, qui a piloté la création du site. Les images sont ensuite enrichies avec des légendes et une indexation minutieuse afin qu’elles puissent être bien identifiées par les utilisateurs.

En plus de proposer une expérience immersive au sein de laquelle l’image est reine, la plateforme propose de nouvelles particularités par rapport à ses anciennes versions. L’équipe a imaginé une éditorialisation du site afin de mettre en avant des contenus, fraîchement produits ou historiques, en rapport avec l’actualité scientifique « telle que le ‘Covid-19’ ou les ‘Cinq ans de l’accord de Paris’, »  mais également la création de dossiers qui traitent de grandes questions scientifiques, comme ‘Une chimie plus verte pour la planète’ ou ‘La science au secours du patrimoine’ ».

Également disponible en version anglaise, la nouvelle plateforme propose donc, outre un classement thématique des diverses productions, aussi bien d’explorer les derniers contenus en date que de plonger dans un fonds d’archives passionnant. « Nous souhaitons qu’en arrivant sur CNRS Images, les visiteurs aient envie de se promener : tous les mots de référence des images sont cliquables et permettent de rebondir librement pendant des heures. »

L’autre objectif est de faciliter l’accès aux images et leur réutilisation, en indiquant à chaque fois les droits associés à chaque contenu. Il s’agit aussi de permettre aux scientifiques du CNRS de déposer leurs propres images et de les partager aisément, sur la plateforme comme sur les réseaux sociaux. Un pari et une ambition pour un fonds qui n’aura de cesse de s’étendre.

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