La réutilisation des eaux usées, ou comment dépasser le « facteur beurk » 

Environnement

Accepteriez-vous d’arroser vos plantes avec une eau usée traitée ? Que les rues de votre ville soient nettoyées grâce à cette même eau ? Si oui, vous êtes prêts pour la « Reut », la réutilisation des eaux usées traitées, qui fait l’objet de plusieurs projets actuellement. Si non, vous faites partie des gens touchés par le « facteur beurk », une réaction de dégoût à l’idée de réutiliser des eaux considérées comme sales… Explication en images.

Une infographie expliquant la réutilisation des eaux usées traitées
Cliquez sur l'image pour l'agrandir © Nathalie Nourry - CNRS

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  1. L’eau douce devient une ressource de plus en plus rare. Le changement climatique, l’augmentation de la population et la pollution compliquent son approvisionnement. Pour éviter les pénuries, une idée gagne du terrain : réutiliser les eaux usées traitées (Reut).
  2. Jusqu’ici, les stations d’épuration rejetaient les eaux, une fois traitées, dans le milieu naturel. Avec les projets de Reut, l’eau est traitée et purifiée avant d’être aussitôt réutilisée pour arroser les champs, nettoyer les rues ou encore éteindre les incendies par exemple.
  3. Plusieurs équipes de scientifiques du CNRS travaillent sur des technologies innovantes pour s’assurer que cette eau soit propre et sans danger. En Vendée, un projet teste la réutilisation des eaux usées pour produire de l’eau potable. Dans le Gard, un autre programme explore la recharge des nappes phréatiques.
  4. Aujourd’hui, moins de 1% des eaux usées sont traitées de cette façon en France. D’ici à 2030, l’ambition du gouvernement est d’atteindre 10 % de réutilisation.
  5. Mais il reste un gros défi : dépasser le « facteur beurk », une réaction de dégoût à l’idée de réutiliser une eau considérée comme insalubre. L’acceptabilité sociétale de la réutilisation des eaux usées est en effet cruciale pour son succès. 

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