Premières images à 3,2 milliards de pixels : le CNRS participe à la construction de la plus grande caméra numérique du monde
Pour la première fois, des images d’une résolution de 3,2 milliards de pixels viennent d’être prises grâce à un plan focal géant équipé de 189 capteurs photographiques CCD, maintenant assemblés au Centre de l'accélérateur linéaire de Stanford (SLAC National Accelerator Laboratory). Ce plan focal sera au cœur de la caméra de l’Observatoire Vera C. Rubin1 , la plus grande au monde, qui servira à effectuer un relevé unique du ciel. Ces images permettront de constituer le catalogue d’objets astronomiques le plus complet jamais réalisé.
Deux laboratoires du CNRS et de ses partenaires, le Laboratoire de physique nucléaire et de hautes énergies (LPNHE ; CNRS/Sorbonne Université) et le Laboratoire de physique des 2 infinis - Irène Joliot-Curie (CNRS/Université Paris-Saclay) ont particulièrement contribué2 à la conception et à l'optimisation de ces capteurs uniques, ainsi qu’à l’électronique du plan focal de la caméra. Claire Juramy-Gilles, ingénieure de recherche au LPNHE, a d’ailleurs reçu la médaille de Cristal du CNRS pour son travail remarquable sur ces capteurs.
L’assemblage du plan focal constitue une étape essentielle dans la construction de l’Observatoire Rubin au Chili dont la caméra commencera en 2022 à photographier de manière systématique le ciel austral et ce, pendant dix ans. Parmi les objectifs scientifiques du projet : en savoir plus sur la nature de la matière noire et améliorer notre compréhension de l'énergie noire.
Pour en savoir plus : https://lejournal.cnrs.fr/videos/une-camera-dexception-pour-filmer-lunivers
Communiqué de presse du SLAC National Accelerator Laboratory : https://www6.slac.stanford.edu/news/2020-09-08-sensors-world-largest-digital-camera-snap-first-3200-megapixel-images-slac.aspx
- 1Anciennement appelé Large Synoptic Survey Telescope (LSST), « Grand Télescope d’étude synoptique » en français.
- 2En France, participent également à la construction de l’Observatoire Rubin le Centre de calcul de l’IN2P3 (CNRS), le laboratoire Astroparticule et cosmologie (CNRS/Université de Paris), le Centre de physique des particules de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), le Laboratoire d’Annecy de physique des particules (CNRS/Université Savoie Mont-Blanc), l’Institut de physique des 2 infinis de Lyon (CNRS /Université Claude Bernard Lyon 1), le Laboratoire de physique de Clermont (CNRS/Université Clermont Auvergne), le Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (CNRS/Université Grenoble Alpes) et le Laboratoire univers et particules de Montpellier (CNRS/Université de Montpellier).