Les femelles gorilles identifient et évitent les groupes malades

Biologie
Environnement

Les gorilles sont des animaux vivant en groupes sociaux dans lesquels les femelles migrent pour intégrer des « harems ». Si l’on connaissait certains facteurs déterminant leurs choix de migration, une équipe de recherche du CNRS et de l’Université de Rennes 1 vient de montrer que les femelles étaient capables d’éviter les mâles et les congénères susceptibles de transmettre la maladie de pian, qui provoque des ulcères particulièrement visibles sur la face des animaux. En étudiant 593 gorilles pendant plus de 10 ans, les scientifiques ont observé que les femelles quittent les mâles et les groupes trop atteints pour rejoindre des groupes plus sains. Elles évitent même au maximum d’intégrer des groupes infectés. Les résultats de cette étude parue dans le numéro de septembre 2019 de la revue Ecology suggère l’apprentissage par ces animaux du caractère contagieux de la maladie et leur capacité à identifier un symptôme (la déformation de la face) comme révélateur d’une pathologie.

Femelle gorille atteint de la maladie de pian
© Romane Cristescu

 

Bibliographie

Disease avoidance, and breeding group age and size condition the dispersal patterns of western lowland gorilla females. Alice Baudouin, Sylvain Gatti, Florence Levréro, Céline Genton, Romane H. Cristescu, Vincent Billy, Peggy Motsch, Jean‐Sébastien Pierre, Pascaline Le Gouar, Nelly Ménard. Ecology, septembre 2019. DOI : 10.1002/ecy.2786

 

Contact

Nelly Ménard
Chercheuse CNRS
Maxime Dos Santos
Attaché de presse CNRS