Lancement d’un vaste programme de recherche pour un usage durable du sous-sol français

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« Sous-sol, bien commun », tel est le nom du Programme et équipement prioritaires de recherche (PEPR) lancé lundi 13 février. Piloté par le CNRS et le BRGM, en lien avec plusieurs autres partenaires académiques, il bénéficie d’un financement de 71,4 millions d’euros sur sept ans dans le cadre de France 2030. Son ambition ? Identifier et anticiper les usages possibles du sous-sol français et mieux caractériser son potentiel mais aussi les conditions d’acceptabilité de ses usages.

C’est un réservoir de ressources minérales et d’énergies fossiles dont l’exploitation peut être source de changements globaux, mais qui peut aussi être une partie de la solution à ces changements. Du stockage à la production d’énergie avec la géothermie, de l’extraction de matériaux pour la transition énergétique à l’enfouissement de CO2 ou d’hydrogène, le sous-sol porte des enjeux primordiaux pour notre futur. Il renferme également les fondations de nos infrastructures, et les réserves en eau indispensables à la vie. Quels en sont les usages possibles dans le cadre de la transition énergétique?

Le programme «Sous-sol, bien commun» vise à appréhender cette question dans son ensemble pour une vision plus intégrée du monde souterrain. Co-piloté par le Centre national de la recherche scientifique et le Bureau de recherches géologiques et minières, il est doté d’un budget de 71,4 millions d’euros pour sept ans.

Cinq utilisations prioritaires du sous-sol ont été identifiées : les ressources minérales, la géothermie profonde, le stockage de gaz divers comme le CO2, l’hydrogène ou le méthane, la recherche sur l’hydrogène natif, et les infrastructures urbaines. Et cinq sites d’étude spécifiques ont été ciblés : le centre du bassin parisien (portant l’essentiel des enjeux socio-économiques en termes de gestion du sous-sol urbain), la Guyane (pour les conflits d’usage sur le développement du territoire), le «graben rhénan» (pour son potentiel de géothermie profonde), le bassin aquitain (pour le stockage de géo-ressources émergentes et les usages énergétiques), ainsi que le Massif central (pour son potentiel minéral et géothermique).

Pour chacun de ces usages, les scientifiques analyseront les potentiels et modéliseront la demande nationale future, ainsi que les conditions et impacts d’une exploitation éventuelle. Le programme doit également permettre de développer de nouvelles technologies d’exploration et d’exploitation, de mieux intégrer les contraintes environnementales, de prendre davantage en compte les questions sociales et économiques, et de faire progresser la gouvernance et les outils juridiques.

Pour en savoir plus l'article de CNRS Le Journal : Le sous-sol, le grand oublié de la transition énergétique ?

 

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Responsable du bureau de presse du CNRS