Des structures inhabituelles d’ADN impliquées dans le vieillissement des neurones
L’ADN peut transitoirement revêtir des structures plus complexes que celle en double hélice. Les quadruples hélices, ou quadruplexes d’ADN, en sont un exemple. Ce sont des cibles privilégiées dans la lutte contre les cancers1 . En étudiant leurs rôles dans les neurones, une collaboration internationale impliquant un chimiste au CNRS2 vient de montrer pour la première fois que les quadruplexes sont des marqueurs de vieillissement neuronal et qu’ils influent négativement sur l’autophagie3 , un processus primordial pour les neurones de par son effet protecteur contre les maladies neurodégénératives. Publiés dans la revue eLife le 11 février, ces résultats soulignent les précautions qui doivent être prises lors de l’utilisation de ligands de quadruplexes comme agents anticancéreux car ces molécules pourraient déclencher des troubles neuronaux symptomatiques des maladies liées au vieillissement.
- 1https://lejournal.cnrs.fr/articles/quadruplexes-dadn-les-nouvelles-stars-de-la-genetique
- 2De l’Institut de chimie moléculaire de l’Université de Bourgogne (ICMUB, CNRS/Université de Bourgogne), à Dijon.
- 3Ce processus assure la survie des cellules via un recyclage interne des composants cellulaires.
Small-molecule G-quadruplex stabilizers reveal a novel pathway of autophagy regulation in neurons, Jose F Moruno-Manchon, Pauline Lejault, Yaoxuan Wang, Brenna McCauley, Pedram Honarpisheh, Diego A Morales Scheihing, Shivani Singh, Weiwei Dang, Nayun Kim, Akihiko Urayama, Liang Zhu, David Monchaud, Louise D McCullough, Andrey S Tsvetkov, eLife, 11 février 2020
doi: 10.7554/eLife.52283