Découverte d’une exoplanète gazeuse en passe de « se volatiliser »
Grâce au télescope spatial Hubble de la NASA, des astronomes viennent de découvrir une géante gazeuse ayant déjà perdu plus d’un tiers de sa masse depuis sa naissance. L’exoplanète GJ 3470b subit une perte extrêmement importante de matière à cause de la proximité de son étoile qui chauffe, accélère, et fait s’échapper son gaz atmosphérique, car la planète n’est pas assez massive pour le retenir. Ces travaux ayant impliqués des chercheurs CNRS de l’Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/Sorbonne Université) et du Groupe de spectrométrie moléculaire et atmosphérique (CNRS/Université de Reims Champagne-Ardenne) permettent de mieux comprendre la rareté de ce que l’on nomme les Neptunes chaudes, des géantes gazeuses d’une taille équivalente à celle de Neptune orbitant très près de leur étoile. En effet, parmi les planètes proches de leur étoile, les astronomes observent majoritairement des planètes gazeuses de la taille de Jupiter ou des planètes rocheuses à peine plus grosses que la Terre. Les Neptunes chaudes seraient trop près de leur étoile et pas assez massives pour retenir leur enveloppe gazeuse : elles seraient donc condamnées à la perdre totalement. Ainsi, dans quelques milliards d’années, il est possible que GJ 3470b ne soit plus réduit qu’à son cœur rocheux. Ces résultats seront publiés le 13 décembre 2018 dans la revue Astronomy & Astrophysics.
Hubble PanCET: An extended upper atmosphere of neutralhydrogen around the warm Neptune GJ 3470b. V. Bourrier, A. Lecavelier des Etangs, D. Ehrenreich, J. Sanz-Forcada, R. Allart, G.E. Ballester, L.A. Buchhave, O. Cohen, D. Deming, T. Evans, A. Garcia Munoz, G.W. Henry, T. Kataria, P. Lavvas, N. Lewis, M. Lopez-Morales, M. Marley, D.K. Sing et H.R.Wakeford. Astronomy & Astrophysics, le 13 décembre 2018.