COVID-19 : le test de diagnostic salivaire EasyCov confirme son efficacité en situation réelle
Les scientifiques du laboratoire Sys2diag (CNRS/Alcen) et les médecins du CHU de Montpellier ont présenté aujourd’hui les résultats intermédiaires d’une étude clinique portant sur le test de détection EasyCov du SARS-CoV-2. En plus d’avoir été amélioré pour fournir un résultat plus rapidement, 40 minutes au lieu de 60, ce test salivaire montre de bonnes performances en situation réelle. Ces résultats intermédiaires ont été établis sur un panel de 220 sujets recrutés au centre de dépistage (drive) du CHU.
Une étude clinique du test EasyCov, visant à détecter la présence du virus SARS-CoV-2 dans la salive, livre ses résultats intermédiaires, après extraction des données pour 220 sujets recrutés au centre de dépistage du CHU de Montpellier à partir du 16 septembre. Il s’agit donc de conditions réelles, avec un mélange de sujets non infectés, infectés symptomatiques ou asymptomatiques. Pour tous, un prélèvement nasopharyngé et un prélèvement salivaire ont été réalisés simultanément puis testés en aveugle avec deux méthodes RT-PCR (échantillon nasopharyngé et salive) et avec le test EasyCov (salive).
Ce test de détection du SARS-Cov-2 démontre ses performances en décelant 35 cas positifs parmi les 40 de la cohorte, symptomatiques ou asymptomatiques, détectés en RT-PCR. EasyCov détecte ainsi 87,5 % des patients positifs en RT-PCR. Par ailleurs il comporte très peu de faux-positifs (spécificité de 99,4 %).
Ce test de détection salivaire du SARS-Cov-2 mis au point au laboratoire Sys2diag (CNRS/Alcen) est plus simple et plus rapide qu’un test RT-PCR réalisé à partir d’un prélèvement nasopharyngé. EasyCov pourrait ainsi compléter les dispositifs de dépistage. La technique RT-LAMP sur laquelle est basée EasyCov permet d’amplifier l’ARN viral puis de révéler ou non sa présence dans un échantillon salivaire. Initialement de 60 minutes, le temps de chauffage avant lecture du résultat a été abaissé à 40 minutes, sans perte de performances.
Au total, 720 personnes devraient être intégrées en fin d’étude. L’ensemble de ces travaux sera prochainement soumis à une revue scientifique à comité de lecture.
Cette image fait partie d’une série disponible auprès de la photothèque du CNRS.