Programme de prématuration du CNRS : les lauréats de la 2e vague 2019
Une soixantaine de projets, issus des laboratoires du CNRS, a été soumise à la deuxième vague 2019 du programme de prématuration. Cinq projets sont lauréats et bénéficieront d’un soutien financier et d’un accompagnement en phase de prématuration.
Les lauréats de la deuxième vague 2019 du programme de prématuration du CNRS trouvent leurs applications dans des domaines variés tels la santé, l’environnement, la biotechnologie, l’instrumentation optique, les lasers ou les sciences humaines et sociales :
DEMETER: DEvice for iMaging of cornEa and ReTinawith cEllular Resolution based on optical tomography
Le projet DEMETER, porté par Claude BOCCARA, chercheur à l'Institut Langevin1
, propose de développer un dispositif basé sur un développent de la tomographie par cohérence optique (OCT) plein champ permettant de faire de l'imagerie avec une résolution cellulaire sans contact de la cornée et de la rétine. Ce système innovant, est capable d'imager des patients atteints de pathologies oculaires et pourrait aider au diagnostic clinique de diverses pathologies cornéennes et rétiniennes dès les premiers stades de la maladie.
Nouvelle Approche au Refroidissement d'Amplificateurs Laser à très Haute Puissance Moyenne
Porté par Christophe FERAL, chercheur au Centre lasers intenses et applications2
, ce projet vise à valider expérimentalement une nouvelle technologie de refroidissement d’une tête amplificatrice laser. Basée sur la circulation de fluide caloporteur sur des disques tournants, cette approche originale doit permettre une capacité de refroidissement supérieure aux méthodes actuelles. Elle est applicable pour tout matériaux laser dans des gammes de longueurs d’onde allant du rouge à l’infra-rouge moyen. De tels systèmes lasers sont compatibles avec des applications comme le traitement de matériaux, l’ablation laser, les sources UV pour la lithographie et la recherche académique.
Senseur de front d’onde à sinus croisées pour les systèmes d’optique adaptative ou active
Porté par François HENAULT, ingénieur de recherche à l’Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble3
, ce projet se destine à valider expérimentalement une nouvelle technologie de senseur de surface d’onde qui réunit les meilleures caractéristiques techniques des interféromètres et des senseurs utilisés actuellement. Une fois son concept validé, la technologie pourra être intégrée dans les systèmes d’optique adaptative couramment utilisés en astronomie ou en ophtalmologie et plus généralement aux contrôle et métrologie de surfaces et/ou systèmes optiques.
µ-scope-2016
Le projet µ-scope-2016, porté par Dominique AUSSERRE, chercheur à l’Institut des molécules et matériaux du Mans4
, consiste en une nouvelle approche visant à miniaturiser fortement les microscopes optiques sans altérer leurs possibilités. En combinaison avec une technologie déjà brevetée par le CNRS, cette approche permettra de réaliser un nouveau dispositif performant, compact et à faible coût qui pourra servir d’outil de détection et de diagnostic pour l’environnement et la santé.
Une approche thérapeutique innovante ciblant le métabolisme tumoral avec une nouvelle famille d'inhibiteurs de l'activité mitochondriale
Porté par Marc BILLAUD et Martine CORDIER-BUSSAT, chercheurs au Centre de recherche en cancérologie de Lyon5
, ce projet vise à définir les applications thérapeutiques potentielles en cancérologie d’une nouvelle famille de molécules appelées Mitosélectines. Il a pour but, d’identifier les tumeurs cibles de ces composés qui interfèrent avec le fonctionnement de la chaîne respiratoire mitochondriale ; d’explorer leurs modes d’action sur les cellules cancéreuses, en particulier les cellules chimio résistantes et de tester leurs analogues. Cette étape est indispensable pour entreprendre une étude préclinique complète. Ces nouvelles molécules devraient permettre de cibler la chimiorésistance des cancers et trouver des applications thérapeutiques pour des cancers de mauvais pronostic.
Une nouvelle vague de projets est attendue pour le 28 mai. Elle sera examinée en juin 2019 par le comité de pilotage, constitué de personnalités qualifiées et de représentants du CNRS.
- 1Institut Langevin (CNRS/Université Sorbonne université)
- 2Centre lasers intenses et applications (CNRS/Université de Bordeaux/CEA)
- 3Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble(CNRS/Université Grenoble Alpes)
- 4Institut des molécules et matériaux du Mans (CNRS/Université du Mans)
- 5Centre de recherche en cancérologie de Lyon(CNRS/INSERM/Université Claude Bernard/Centre anticancéreux Léon Bérard)
Contact
Saïd Essabaa
Responsable du programme de prématuration à la Direction des relations avec les entreprises du CNRS
said.essabaa@cnrs-dir.fr