Prix de l'Académie des sciences 2024 : les scientifiques mis à l'honneur

Institutionnel

Chaque année, l'Académie des sciences remet près de quatre-vingt prix couvrant l'ensemble des domaines scientifiques, aussi bien fondamentaux qu'appliqués. De nombreux lauréats sont des chercheurs et chercheuses CNRS ou rattachés à un laboratoire dont le CNRS est une tutelle.

Grands prix :

  • Patrice Abry du Laboratoire de physique de l'ENS de Lyon (CNRS/ENS de Lyon) a reçu le Grand Prix IMT-Académie des sciences (30 000 €)
    Patrice Abry s’intéresse à la modélisation théorique et à l’analyse pratique des phénomènes d’invariance d’échelle (fractal) dans des applications réelles aussi diverses que la turbulence hydrodynamique, la cybersécurité et le trafic Internet, la variabilité cardiaque adulte et fetale intrapartum, l’activité cérébrale macroscopique lente, les textures d’œuvres d’art ou, plus récemment, la dynamique spatio-temporelle de la pandémie de Covid-19.
  • Gaëlle Legube du Centre de biologie intégrative (CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier) a reçu le Prix Allianz (50 000 €)
    Son laboratoire travaille sur les mécanismes de réparation des cassures double brins l’ADN, qui sont des lésions très toxiques survenant sur le génome, pouvant être à l’origine de réarrangements chromosomiques et de l’apparition des cancers. A l’aide d’une lignée cellulaire humaine originale et des technologies basées sur le séquençage à haut débit, elle étudie l’influence de la chromatine et de la conformation des chromosomes dans ces processus.
  • Jean-Léon Maître du laboratoire Génétique et biologie du développement (CNRS/Inserm/Institut Curie) a reçu le Prix Richard Lounsbery (100 000 $)
    Jean-Léon Maître se passionne pour les changements de forme des embryons durant les tout premiers jours de leur développement. Son équipe observe les embryons à l’aide de microscopes, mesure les forces qui les déforment en utilisant des outils biophysiques et identifie la nature de ces forces grâce à la génétique. Ses travaux ont révélé les forces mécaniques qui sculptent l’embryon de mammifère avant son implantation.
  • Ludovic Orlando du Centre d'anthropologie et de génomique de Toulouse (CNRS/Université Paul Sabatier) a reçu le Prix Charles Léopold Mayer (20 000 €)
    Ludovic Orlando s’intéresse aux molécules d’ADN préservées dans les vestiges fossiles et archéologiques, et ce qu’elles nous révèlent non seulement sur les individus qui vivaient dans le passé, leurs maladies, ou leurs activités mais aussi leurs liens avec nous aujourd’hui. Il s’est fait connaître pour avoir pour avoir repoussé les limites de la génomique au-delà du demi-million d’années, décrypté les premiers épigénomes anciens et découvert le foyer de la domestication du cheval.
  • Morgane Vacher du laboratoire CEISAM (CNRS/Nantes Université) a reçu le Prix Irène Joliot Curie - Jeune femme scientifique (20 000 €)
    Morgane Vacher étudie avec des approches théoriques les réactions photochimiques, réactions induites par la lumière, dans le but de comprendre leur mécanisme, leur échelle de temps et leur rendement. Elle développe également le domaine de l’atto-photochimie qui vise à améliorer le contrôle et la sélectivité des réactions photochimiques grâce à des paquets d’ondes électroniques excités par des impulsions dans le domaine attoseconde.

Médailles :

  • Olivier Espeli du Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (CNRS/Collège de France/Inserm/Université PSL) a reçu la Médaille Louis Pasteur - Fondation André Romain Prévot
    Olivier Espeli anime l’équipe « Fonctionnement et Adaptation des Microorganismes ». Il étudie les processus moléculaires qui permettent la multiplication des bactéries et leur adaptation à des changements d’environnement. Ses recherches concernent l’organisation et la dynamique des génomes bactériens, le contrôle de l’expression des gènes, la tolérance aux antibiotiques et l’adaptation de bactéries pathogènes intracellulaires à la vie dans leur hôte.
  • Fanny Kassel de l'Institut des hautes études scientifiques (CNRS/Université Paris-Saclay) a reçu la Médaille de mathématiques
    Fanny Kassel travaille à l’intersection de la géométrie, de la théorie des groupes, de la théorie de Lie et des systèmes dynamiques. Elle étudie les sous-groupes discrets des groupes de Lie, particulièrement en rang supérieur, et leurs actions sur divers espaces géométriques comme les variétés de drapeaux ou les espaces symétriques pseudo-riemanniens.
  • Nicolas Reyes du laboratoire Microbiologie fondamentale et pathogénicité (CNRS/Université de Bordeaux) et de l’Institut européen de chimie et biologie (CNRS/Inserm/Université de Bordeaux) a reçu la Médaille de la section de biologie moléculaire et cellulaire, génomique
    Nicolas Reyes étudie comment les transporteurs membranaires humains font passer des solutés essentiels à travers les membranes cellulaires. Son équipe utilise des techniques structurelles et biophysiques pour obtenir des détails atomistiques sur la fonction et la pharmacologie des transporteurs, et développe de nouvelles molécules potentiellement thérapeutiques pour moduler leur fonction. Il étudie également les interactions des transporteurs avec les virus afin de découvrir de nouveaux mécanismes de reconnaissance des récepteurs viraux.
  • Annie Robin de l'Institut Univers, théorie, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules (CNRS/Université Franche-Comté) a reçu la Médaille François-Dominique ARAGO
    Annie Robin étudie l’histoire de la Voie Lactée, ses populations stellaires, ainsi que ses autres composantes (milieu interstellaire, matière noire). Elle a développé un modèle numérique de la Galaxie qui prédit statistiquement la distribution et les caractéristiques des étoiles, leur âge, leurs vitesses et leur composition chimique, en s’appuyant sur un scénario de formation et d’évolution de notre Galaxie.
  • Virginie Vidal du laboratoire Institute of Chemistry for Health and Life Sciences (CNRS/Chimie ParisTech-PSL) a reçu la Médaille de chimie
    Virginie Vidal s’intéresse à la chimie moléculaire et développe des méthodes de synthèses originales pour accéder à de nouvelles briques moléculaires à hautes valeurs ajoutées par catalyse dans un contexte de chimie durable. Elle a notamment élaboré la synthèse de phosphines chirales en collaboration avec des partenaires socioéconomiques qui ont été préparées à l’échelle industrielle, commercialisées et utilisées par la communauté internationale.
  • Claude Weisbuch du Laboratoire de physique de la matière condensée (CNRS/École polytechnique/Institut polytechnique de Paris) et du Materials Department de l'Université de Californie à Santa Barbara a reçu la Médaille des applications des sciences
    Claude Weisbuch a travaillé sur les propriétés optiques des semiconducteurs et leurs applications. Il s’est ensuite tourné vers la manipulation des photons, découvrant en 1991 la forte interaction photon-matière entre semiconducteurs et photons de microcavités optiques. Il a fondé en 2002 Genewave, société faisant du diagnostic moléculaire par fluorescence et utilisant ses travaux sur l'extraction de la lumière dans les LED. Depuis 2003, il étudie les phénomènes fondamentaux dans les semiconducteurs de la famille des nitrures.

Subventions :

  • Cornelia Meinert de l'Institut de chimie de Nice (CNRS/Université Côte d'Azur) a reçu la Subvention de la Fondation Simone et Cino del Duca (75 000 €)
    Cornelia Meinert étudie l'origine de l'homochiralité biologique, c'està-dire l'uniformité de la chiralité moléculaire observée dans les organismes vivants. Ses recherches se concentrent sur l'hypothèse que ce phénomène pourrait avoir été initié par des processus photochimiques interstellaires, bien avant la formation de notre Système solaire. En décryptant ce mécanisme, elle espère éclairer comment les molécules à la base de la vie ont pu être influencées par des événements cosmiques, offrant ainsi des perspectives cruciales sur les origines de la vie elle-même.
  • Guillaume Sandoz de l'Institut de biologie Valrose (iBV) (CNRS/Inserm/Université Côte d'Azur) a reçu la Subvention de la Fondation Simone et Cino del Duca (75 000 €)
    Guillaume Sandoz s’intéresse aux canaux ioniques et à leur rôle dans la communication neuronale. Ses recherches portent sur le développement de techniques de pointe pour contrôler avec la lumière leur activité et le comportement animal, afin de comprendre leur implication dans des pathologies comme l'épilepsie, la migraine, et les maladies héréditaires, ouvrant de nouvelles voies thérapeutiques.

Prix thématiques :

  • Emile Alghoul du Centre de biologie intégrative (CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier) a reçu le Prix des Grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix (6 000 €)
    Émile Alghoul s'intéresse aux mécanismes de réparation de l'ADN, en particulier les cassures double brin, et à l'organisation de la chromatine. Ses travaux portent sur la manière dont les cellules organisent la réparation fidèle de leur ADN dans l'espace et dans le temps, dans un environnement nucléaire très dense. L'identification de ces mécanismes aura de nombreuses implications thérapeutiques.
  • Jérémie Bec de l’Institut de physique de Nice (CNRS/Université Côte d'Azur) a reçu le Prix ONERA pour l'aéronautique et l'aérospatial (10 000 €)
    Jérémie Bec développe et utilise de nouveaux outils théoriques et numériques pour mieux comprendre le caractère fortement aléatoire et hors-équilibre des écoulements turbulents. Ses travaux couvrent une variété de sujets fondamentaux et appliqués, tels que la microphysique des nuages, la formation des planètes, la navigation de micro-nageurs, ou la nature intrinsèquement stochastique de la turbulence.
  • Anne-Marie Caminade du Laboratoire de chimie de coordination (CNRS) a reçu le Prix Fédération Gay Lussac (5 000 €)
    Anne-Marie Caminade est la créatrice des dendrimères phosphorés, qui sont de grandes molécules très ramifiées, aussi appelées « arbres moléculaires ». La modification des fonctions terminales des dendrimères (l’équivalent des feuilles des arbres) offre des propriétés dans différents domaines comme la catalyse, les nanomatériaux, où la santé (2 start-ups sont issues de ses travaux de recherche dans ce domaine).
  • Mireille Capitaine de l'Institut de mathématiques de Toulouse (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier/INSA de Toulouse) a reçu le Prix Thérèse Gautier (3 500 €)
    Mireille Capitaine s'est particulièrement attachée à développer l'apport de la théorie des probabilités libres dans l'étude des propriétés spectrales de matrices aléatoires de grande dimension, notamment via l’outil de subordination. Elle s'est également attelée à la résolution de conjectures portant sur de grandes matrices aléatoires, importantes de par leurs conséquences en théorie des algèbres de von Neumann.
  • Laurent Chevillard du Laboratoire de physique de l'ENS de Lyon (CNRS/ENS de Lyon) et de l'Institut Camille Jordan (CNRS/École Centrale de Lyon/INSA Lyon/Université Claude Bernard/Université Jean Monnet) a reçu le Prix Servant (5 000 €)
    Laurent Chevillard développe des modèles de la turbulence des fluides, observée dans les expériences et les simulations des équations de NavierStokes. Bénéficiant d’un tissu collaboratif étoffé, il a construit des champs aléatoires qui rendent compte de la structure statistique fine de ces écoulements, et a proposé une dynamique stochastique simplifiée permettant de les réaliser
  • Franck Courchamp du Laboratoire d’écologie, systématique & évolution (CNRS/AgroParisTech/Université Paris-Saclay) a reçu la Subvention Emile Blutet - Fondation Pau Louis Doistau (45 000 €)
    Franck Courchamp dirige à l’Université Paris Saclay, une équipe de recherche sur la biodiversité. Auteur de trois livres et de plus de 220 publications internationales, il est l’un des scientifiques les plus cités au monde dans son domaine. Il est auteur de rapports dans des panels intergouvernementaux tels que le GIEC ou l’IPBES, et est également très actif en communication (avec des livres et documentaires notamment). Élu à l’Académie européenne des sciences, il a reçu de nombreuses distinctions dont la Médaille d’argent du CNRS et le Grand Prix de la Société française d’écologie et évolution.
  • Florent Gimbert de l'IGE Grenoble (CNRS/UGA/IRD/INRAE/INP) a reçu le Prix sur la recherche scientifique en zone polaire et subpolaire (3 000 €)
    Florent Gimbert s’intéresse à l’écoulement des glaciers et des rivières en réponse aux changements climatiques en montagne et aux pôles. Il apporte des contraintes observationnelles nouvelles, notamment par la sismologie, et établit des lois de comportement permettant d’enrichir les modèles. Dans son projet ERC REASSESS, initié en 2024, il vise à sonder et prédire le rôle de l’hydrologie sousglaciaire dans l’évolution passée et future du Groenland.
  • Saïda Guellati-Khelifa et Pierre Cladé du laboratoire Kastler Brossel (CNRS/Sorbonne Université/ENS-PSL/Collège de France) ont reçu le Prix Servant (5 000 €)
    Saïda Guellati-Khelifa et Pierre Cladé ont conçu des expériences pointues pour des mesures de précision avec des atomes froids. En mesurant par interférométrie atomique le recul d'un atome qui absorbe un photon et en étudiant les effets systématiques liés à cette mesure, ils ont pu obtenir une mesure avec une précision inégalée du rapport entre la constante de Planck et la masse d'un atome. Cette mesure a permis le test le plus précis à ce jour des calculs de l’électrodynamique quantique et du modèle standard.
  • Philippe Goldner de l'Institut de recherche de chimie Paris (CNRS/Université PSL/Chimie ParisTech) a reçu le Prix Philippe A. Guye (1 500 €)
    Philippe Goldner s'intéresse aux matériaux pour les technologies quantiques optiques et plus particulièrement aux cristaux dopés par des ions de terres rares et au centres colorés dans le diamant. Les applications visées se situent dans les domaines de la communication, du traitement de l'information, et des capteurs. Avec son équipe, il développe ces matériaux sous forme massive ou nano-structurée et a conduit de nombreuses études innovantes sur les états quantiques qui peuvent être créés dans ces systèmes.
  • Sami Lakhdar du laboratoire Hétérochimie fondamentale et appliquée (CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse) a reçu le Prix Minafin (5 000 €)
    Les travaux de recherche de Sami Lakhdar s'articulent autour de l'utilisation d'outils physico-chimiques avancés, tels que les techniques de spectroscopie rapides, pour une compréhension fine des mécanismes réactionnels en chimie organique, notamment dans les domaines de l’organocatalyse et de la catalyse photorédox. Il utilise également ces techniques pour la conception de nouvelles méthodologies de synthèse durables. Dans ce cadre, son équipe développe plusieurs approches synthétiques dans le domaine de la chimie du phosphore. Cette synergie entre études mécanistiques et synthèse organique a conduit son équipe à établir plusieurs collaborations, tant en France qu'à l'étranger.
  • François Leulier de l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (CNRS/ENS Lyon/Université Claude Bernard Lyon-1) a reçu le Prix Jaffé / Fondation de l'Institut de France (6 850 €)
    François Leulier s’intéresse à la bactériologie, la physiologie animale et la nutrition en étudiant l’influence de la sous-nutrition chronique sur les composants du microbiote intestinal et leurs effets sur la physiologie des juvéniles; à savoir leur croissance, leur métabolisme et leur maturation sexuelle.
  • Frédéric Leroux du Laboratoire d'innovation moléculaire et applications (CNRS/Université de Strasbourg/Université de Haute-Alsace) a reçu le Prix Charles Dhéré (2 000 €)
    Frédéric Leroux vise plusieurs objectifs en synthèse organique : molécules biologiquement pertinentes, sélectivité vers des molécules chirales, méthodes innovantes, douces et économiques pour incorporer des groupes fluorés émergents. Cette approche, appliquée à des échelles et problèmes industriels, a mené à des collaborations industrielles solides, alliant théorie et pratique pour résoudre des défis concrets.
  • Jean-François Lutz de l'Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (CNRS/Université de Strasbourg) a reçu le Prix Langevin (1 500 €)
    Jean-François Lutz développe des polymères dits « informationnels ». A l’instar des macromolécules naturelles comme l’ADN ou les protéines, ces polymères synthétiques contiennent des séquences ordonnées de monomères et peuvent donc stocker de l’information. Ces nouveaux polymères sont appliqués, entre autres, dans les domaines du stockage de données, de la traçabilité de matériaux et de la lutte anti-contrefaçon.
  • Michela Malpantotto du Centre Jean Pépin (CNRS/ENS - PSL) a reçu la Subvention Emile Blutet - Fondation Pau Louis Doistau (45 000 €)
    Michela Malpantotto occupe différentes charges administratives au niveau national et international parmi lesquelles vice-présidente de l’Académie internationale d’histoire des sciences et vice-présidente de la section Histoire de l’astronomie de l’Union astronomique internationale. Elle est rédactrice en chef des Archives internationale d’histoire des sciences. Spécialiste internationalement reconnue d’histoire des sciences, elle s’intéresse à l’histoire des mathématiques et de l’astronomie dans leurs interactions avec l’humanisme. Ses travaux remettent en cause bien d’interprétations de la période de son intérêt de telle façon que l’histoire des sciences aux siècle XVe-XVIIe s’en trouve profondément bouleversé.
  • Philippe Marin de l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier (CNRS/Inserm/Université de Montpellier) a reçu le Prix Foulon (3 500 €)
    Philippe Marin est l’un des meilleurs spécialistes français en protéomique. Grâce à des approches protéomiques, il a mis en évidence avec son équipe de nouveaux mécanismes de signalisation déclenchés par les récepteurs de la sérotonine et impliqués dans différentes maladies neurologiques et psychiatriques, et découvert de nouveaux biomarqueurs diagnostiques et pronostiques de ces pathologies.
  • Pascal Martin du laboratoire Physique des cellules et cancer (CNRS/Sorbonne Université/Institut Curie) a reçu le Prix des Frères Joffard/Fondation de l'Institut de France (10 000 €)
    Pascal Martin s’intéresse aux cellules mécanosensorielles de l’oreille interne et au processus actif d’amplification qui façonne la sensibilité et la sélectivité fréquentielle de la détection auditive. Il étudie également l’autoassemblage de bio-filaments et de moteurs moléculaires pour reconstituer in vitro des mouvements oscillants similaires à ceux produits spontanément par divers types de cellules.
  • Nemanja Milicevic de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) a reçu le Prix des grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix (6 000 €)
    Nemanja Milicevic a réalisé son doctorat sous la direction de Gulnara Yusupova à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire où il a étudié les mécanismes structuraux de la translocation par le ribosome eucaryote. Ses travaux ont permis de décrypter les mécanismes de fidélité de la synthèse protéique à haute résolution. En février 2024, il a rejoint l'équipe de Timm Maier à l'Université de Bâle où il étudie actuellement les aspects structuraux des voies de signalisation.
  • Anne-Cécile Orgerie de l’Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (IRISA/CNRS/Université de Rennes) a reçu le Prix Lovelace-Babbage de l'Académie des sciences avec la Société informatique de France (60 000 €)
    Anne-Cécile Orgerie étudie les impacts environnementaux des systèmes distribués, ces grandes infrastructures numériques qui traitent, stockent et partagent des informations via Internet. Ses travaux visent à améliorer leur efficacité énergétique et à réduire leur consommation de ressources.
  • Anne Paul de l'Institut des sciences de la Terre (CNRS/Université Grenoble Alpes/Université Savoie Mont Blanc/IRD/Université Gustave Eiffel) a reçu le Prix de cartographie de l'Académie des sciences – souscription Jean Dercourt (3 000 €)
    Sismologue, Anne Paul utilise les ondes sismiques pour cartographier les structures lithosphériques des chaînes de collision continentale et étudier comment la géologie de surface se prolonge en profondeur. Ses campagnes d’acquisition de données sismologiques ont produit des avancées notables de la connaissance sur la structure géologique des Alpes, du Zagros (Iran) et du plateau Anatolien.
  • Laura Piot du Laboratoire de physique de l'ENS (CNRS/ENS - PSL/Sorbonne Université/Université Paris Cité) a reçu le Prix des Grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix (6 000€)
    Laura Piot développe une méthode innovante permettant de mesurer l’activité électrique d’un organite dont les courants n’avaient jamais été détectés directement. Cette avancée rend possible l’étude précise de la pharmacologie des récepteurs canaux localisés à la surface de cet organite, en préservant l’intégrité de leurs interactions avec les composants de l’organite.
  • Christian Sardet du Laboratoire de Biologie du développement de Villefranche-sur-Mer (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Germaine et André Lequeux  - Fondation de l'Institut de France (1 400 €) 
    Christian Sardet est un cofondateur de l’expédition Tara Oceans. Auteur de 120 articles scientifiques et de deux livres : « Plancton - Aux origines du vivant » et « Les Cellules - Une histoire de la vie », il sensibilise le public à travers ses oeuvres Arts & Sciences (photos, vidéos, illustrations et installations) avec les Macronautes dans le cadre du projet « Chroniques du plancton ».
  • Julia Schaeffer de l’Institut de biologie du développement de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université) a reçu le Prix des grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix (6 000 €)
    Julia Schaeffer s’intéresse aux mécanismes de régénération des neurones dans le cerveau. Dans ses projets de recherche, elle étudie comment l’expression des gènes est régulée localement dans les sous-compartiments des neurones, afin de contrôler leur identité, leur maintien et leur capacité de régénération en réponse à une lésion traumatique ou neurodégénérative.

38 autres lauréats sont issus de laboratoires dont le CNRS est une tutelle :

  • Ali Amara de l’Institut de recherche Saint-Louis (CNRS/Inserm/Université Paris Cité) a reçu la Médaille de la section de biologie humaine et sciences médicales
    Les travaux d’Ali Amara visent à identifier les voies cellulaires de l'hôte qui déterminent la susceptibilité des humains aux maladies virales. Il s'intéresse principalement aux virus transmis par les moustiques et d’importance en santé publique. Son objectif est de déchiffrer les mécanismes par lesquels ces pathogènes exploitent les fonctions de la cellule hôte pour accomplir leur cycle infectieux et échapper aux réponses immunitaires.
  • Stéphanie Baulac de l’Institut du Cerveau(CNRS/Inserm/AP-HP Hôpital de la Pitié Salpêtrière) a reçu le Prix Lamonica de neurologie (11 500 €, grand prix)
    Stéphanie Baulac étudie les causes génétiques des épilepsies sévères liées à des malformations du cerveau. Ses travaux ont révélé que des mutations somatiques survenant dans certaines cellules du cerveau pendant le développement sont une cause fréquente d'épilepsie résistante aux médicaments. Cette découverte permet de mieux comprendre ces pathologies et ouvre la voie à des thérapies ciblées pour traiter ces formes d'épilepsie.
  • Myriam Benisty du Laboratoire Lagrange (CNRS/Université Côte d'Azur/Observatoire de la Côte d'Azur) a reçu le Prix de Madame Victor Noury, née Catherine Victoire Langlois/Fondation de l'Institut de France (10 000 €)
    Myriam Benisty dirige un groupe de recherche financé par une bourse du Conseil Européen de la Recherche (ERC) qui a pour ambition de comprendre la formation et l'évolution des systèmes planétaires. Avec son équipe, elle cherche en particulier à détecter des planètes naissantes tout en caractérisant leur environnement de naissance, en utilisant des observations astronomiques de pointe fournies par les télescopes européens au sol et dans l’espace.
  • Aude Bernheim du laboratoire Génétique des génomes (CNRS/Institut Pasteur) a reçu le Prix Irène Joliot Curie - Jeune femme scientifique (20 000 €, grand prix)
    Aude Bernheim étudie comment les bactéries se défendent contre leurs virus et la manière dont ces systèmes sont conservés dans le monde vivant, y compris chez l'humain. En combinant génomique, intelligence artificielle et microbiologie expérimentale, elle découvre de nouveaux mécanismes de cette immunité ancestrale, offrant une vision renouvelée de l’immunité et des perspectives thérapeutiques innovantes.
  • Camille Berthelot du laboratoire Génétique des génomes (CNRS/Institut Pasteur) a reçu le Prix Jayle (3 000 €)
    Camille Berthelot dirige le groupe Génomique Fonctionnelle Comparative. Elle s’intéresse aux modes d’évolution conduisant à l’acquisition de nouveaux traits d’intérêt évolutif, notamment quand ceux-ci résultent de changements dans l’expression des gènes, et sur les nouvelles pathologies qui apparaissent conjointement à ces nouvelles fonctions. Ses travaux récents portent sur l’évolution de l’utérus chez les primates, et en particulier sur la menstruation, un trait apparu récemment dans notre histoire évolutive.
  • Élie Bretin de l'Institut Camille Jordan (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean-Moulin/École Centrale de Lyon/Insa Lyon) a reçu le prix Blaise Pascal du GAMNI-SMAI (3 000 €)
    Élie Bretin s’intéresse à la conception, à l’analyse et à la discrétisation numérique de modèles mathématiques pour décrire des phénomènes variés dans des contextes pluridisciplinaires ou industriels. Ses travaux mêlent optimisation de formes, approximation par champ de phase de flots d’interfaces, résolution de problèmes inverses pour l’imagerie médicale et, depuis peu, apprentissage par réseaux de neurones.
  • Françoise Brochard-Wyart du laboratoire Physique des cellules et cancer (CNRS/Sorbonne Université/Institut Curie) a reçu la Médaille de physique
    Après une thèse sur les cristaux liquides, Françoise Brochard-Wyart applique l’approche des lois d’échelle à la Physique des Polymères. Elle crée à l’Institut Curie un groupe expérimental « Surfaces Douces » propulsé par l’industrie pour étudier le mouillage, l’adhésion et l’aquaplaning. Elle travaille ensuite avec des biologistes sur l’adhésion cellulaire, les membranes, les tissus et la propagation des tumeurs et devient pionnière dans la physique des cellules et du cancer.
  • Gilles Carron du Laboratoire de mathématiques Jean Leray (CNRS/Nantes Université) a reçu le Prix Léonid Frank (10 000 €)
    Le domaine de recherche de Gilles Carron est l’analyse sur les variétés. Avec K. Akutagawa et R. Mazzeo, il a montré que le critère de T. Aubin concernant l’existence de métriques conformes à courbure scalaire constante était valide pour les espaces stratifiés. En collaboration avec I. Mondello, D. Tewodrose, il a étudié les limites Gromov-Hausdorff de suites de variétés riemanniennes dont la courbure de Ricci est controlée dans une classe de Kato; ces travaux généralisent ceux initiés par J. Cheeger et T. Colding.
  • David Cohen de l'Institut des systèmes intelligents et robotiques (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Philippe et Maria Halphen (20 000 €, grand prix)
    David Cohen soutient une vision développementale et plastique de la psychopathologie infantile, tant au niveau de la compréhension que du traitement, et propose des recherches interdisciplinaires associant neurosciences, psychiatrie du développement et sciences de l’ingénieur. Concernant le traitement des pathologies psychotiques, ses travaux ont contribués à améliorer la prise en charge spécifique des syndromes catatoniques de l’enfant et de l’adolescent ; et en particulier, la reconnaissance et le traitement des pathologies organiques associées aux psychoses.
  • Gilles Dowek du Laboratoire de méthodes formelles (CNRS/ENS Paris-Saclay) a reçu la Médaille d'histoire des sciences et d'épistémologie
    Gilles Dowek explore de nouvelles questions philosophiques posées par le développement de l'informatique. Ces questions portent sur le rôle du calcul dans la définition de la vérité mathématique, sur les rapports entre la thèse de Church-Turing et celle de Galilée, selon laquelle l'Univers est écrit en langue mathématique, sur la notion de langage formel et son lien à l'écriture et sur la construction d'une éthique de l'informatique.
  • Elsa Dupraz du Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et la connaissance (CNRS, IMT Atlantique/Université de Bretagne Occidentale/Université de Bretagne Sud/ENSTA Bretagne/ENI Brest) a reçu le Prix IMT-Académie des sciences (Prix Espoir, 15 000 €, grand prix)
    Les recherches d’Elsa Dupraz sont dédiées au codage canal, une technique essentielle pour corriger les erreurs introduites lors de la transmission et du stockage de l'information. Elle travaille au développement et à l'extension des outils du codage pour protéger des erreurs et réduire la consommation d'énergie dans divers domaines, comme le calcul en mémoire, le stockage de données dans des molécules d'ADN, ou l'apprentissage sur données compressées.
  • Omar Fawzi du Laboratoire de l’informatique du parallélisme (CNRS/ENS Lyon/Université Claude Bernard) a reçu le Prix Lovelace-Babbage de l'Académie des sciences avec la Société informatique de France (60 000 €)
    Les recherches d’Omar Fawzi portent sur l’informatique quantique. Il développe des méthodes mathématiques et algorithmiques qui ont pour objectif de traiter l’information quantique de manière fiable malgré l’imperfection inévitable des dispositifs quantiques. Ces outils ont des applications aussi bien pour des tâches de communication que de cryptographie et de calcul quantique.
  • Gwendal Fève du Laboratoire de physique de l'ENS (CNRS/ENS/Sorbonne Université/Université Paris Cité) a reçu le Prix Mergier-Bourdeix (20 000 €, grand prix)
    Gwendal Fève étudie le transport quantique du courant électrique dans des conducteurs bidimensionnels très purs et à très basse température. Les interactions très fortes entre électrons peuvent alors donner naissance à de nouvelles quasiparticules appelées anyons. Gwendal Fève a notamment mis en évidence les propriétés exotiques des anyons qui, au contraire des fermions et des bosons, conservent une mémoire robuste des échanges entre particules qui pourrait être exploitée pour le traitement de l’information quantique.
  • Sébastien Galtier du Laboratoire de physique des plasmas (CNRS/École polytechnique/Sorbonne Université) a reçu le Prix Cécile Dewitt-Morette/École de physique des Houches/Fondation CFM pour la recherche (15 000 €, grand prix)
    Physicien théoricien, Sébastien Galtier cherche à découvrir les lois fondamentales de la turbulence dans l’univers. Il utilise pour cela des outils mathématiques sophistiqués et la simulation numérique. Il a obtenu des résultats fondamentaux en magnétohydrodynamique et en relativité générale, avec des applications qui concernent les plasmas spatiaux (le vent solaire) et la cosmologie.
  • Gilles Gasser du laboratoire Institute of Chemistry for Life and Health Sciences (CNRS/Chimie ParisTech-PSL) a reçu le Prix Seqens de l'Académie des sciences (6 000 €)
    Gilles Gasser s’intéresse à la préparation, la caractérisation et l'utilisation de complexes métalliques à des fin médicinales comme le diagnostic ou la thérapie contre le cancer et les infections parasitaires ou fongiques. Ses recherches se situent donc à l'interface entre la chimie inorganique, la chimie médicinale et la biologie.
  • Martin Giurfa du laboratoire Neurosciences Paris-Seine (CNRS/Inserm/Sorbonne Université) a reçu la Médaille de la section de biologie intégrative
    Les recherches de Martin Giurfa portent sur les phénomènes perceptuels, l’apprentissage et la mémoire chez les abeilles mellifères, phénomenes qu’il étudie par une approche multiechelle allant de la biologie moléculaire aux neurosciences et le comportement. Il a introduit une dimension cognitive dans les études sur l’apprentissage et la mémoire des insectes à partir de la découverte des remarquables facultés cognitives des abeilles.
  • Brice Goglin du Laboratoire bordelais de recherche en informatique (CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux) a reçu le Prix de l'innovation Inria - Académie des sciences - Dassault Systèmes (20 000 €, grand prix)
    Brice Goglin s’intéresse à la modélisation des plates-formes de calcul parallèle. Leur complexité rend difficile l’exploitation de leurs performances sans en connaître les détails matériels. Il conçoit des stratégies et outils logiciels pour placer automatiquement les tâches de calcul et les données sur les différents processeurs et mémoires, en tenant compte de leurs affinités.
  • Kate Grieve de l’Institut de la vision (CNRS/Inserm/Sorbonne Université), présidente de la startup SharpEye, a reçu le Prix Irène Joliot Curie - Femme recherche et entreprise (20 000 €, grand prix)
    Kate Grieve est présidente de la startup SharpEye et experte en imagerie optique. Ses recherches visent à développer des mesures optiques non invasives de la structure et de la fonction des cellules rétiniennes dans l'œil humain vivant, ainsi que dans les cultures cellulaires en laboratoire. Ce développement contribue à améliorer le diagnostic et le suivi des pathologies ophtalmologiques.
  • Yann Hello du laboratoire Géoazur (CNRS/UCA/OCA/IRD) a reçu le Prix Adrien Constantin de Magny (5 500 €)
    La carrière de Yann Hello a porté sur le développement, en coopération avec des PME, d’instrumentation sous-marine autonome et câblée pour l’observation des séismes et l’imagerie profonde de notre planète. Il a conduit des campagnes en mer dans tous les océans du monde, ce qui lui a permis d’anticiper les évolutions techniques nécessaires pour appréhender les questions scientifiques d’aujourd’hui.
  • Denis Jacquemin du CEISAM (CNRS/Nantes Université) a reçu le Prix scientifique franco-polonais Marie Sklodowska-Curie et Pierre Curie (30 000 €, grand prix), avec le polonais Daniel Gryko
    Les recherches de Denis Jacquemin sont focalisées sur la compréhension des interactions lumière-molécules à l’aide des outils de la chimie quantique. En particulier, il s’intéresse à la compréhension, la rationalisation et à l’optimisation des propriétés de colorants organiques fluorescents.
  • Romain Jolivet du Laboratoire de géologie de l'ENS (CNRS/ENS-PSL) a reçu le ​​Prix Michel Gouilloud Schlumberger (20 000 €, grand prix)
    Romain Jolivet étudie le comportement des failles tectoniques en lien avec les grands tremblements de terre à l’aide de techniques d’imagerie spatiale. Il travaille à améliorer les mesures de la déformation de la surface de la Terre en combinant des outils de sciences de climat et d’IA afin de décrire et modéliser le comportement sismique et asismique de grandes failles actives en Californie, au Tibet ou encore en Turquie.
  • Christel Laberty-Robert du Laboratoire de chimie de la matière condensée de Paris (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Joannidès/Fondation Joannidès de l'Académie des sciences (2 500 €)
    Christel Laberty-Robert s’intéresse à la conception, la synthèse et la caractérisation de matériaux hybrides pour la conversion et le stockage de l’énergie. Ses activités de recherche, autour du contrôle des interfaces hybrides organique/inorganique aux différentes échelles, utilisent différents procédés et chimies. L’objectif est d’améliorer les propriétés de transport dans ces matériaux multi-échelles pour les futurs dispositifs énergétiques.
  • Julien Marie du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CNRS/Inserm/Centre Léon Bérard/Université Claude Bernard) a reçu le Prix Dandrimont Bénicourt / Fondation de l'Institut de France (3 000 €)
    ​​Julien Marie s’intéresse à notre système immunitaire et plus particulièrement à la régulation de l’action des lymphocytes. Ses travaux sont à l’origine de nouveaux concepts en immunologie des cancers qui ont permis de comprendre, le rôle des lymphocytes au cours, mais aussi en amont du développement de la tumeur.
  • Yvan Martel du Laboratoire de mathématiques de Versailles (CNRS/Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/Université Paris-Saclay) a reçu le Prix Sophie Germain/Fondation de l'Institut de France (8 000 €)
    Yves Martel étudie des équations aux dérivées partielles d'évolution non linéaires qui sont des formes simplifiées de modèles introduits pour décrire la propagation d’ondes en physique. Un de ses objectifs principaux est d'établir des propriétés de stabilité d'ondes par rapport à des perturbations. Yvan Martel étudie aussi l'apparition de singularités dues au caractère non linéaire de ces équations.
  • Sylvie Méléard du Centre de mathématiques appliquées (CNRS/École polytechnique) a reçu le Prix Irène Joliot Curie - Femme scientifique de l'année (40 000 €, grand prix)
    Sylvie Méléard est professeur de mathématiques appliquées à l’École polytechnique, dans le domaine des probabilités. Elle étudie mathématiquement des dynamiques de populations structurées par phénotype, âge, position. Par un formalisme rigoureux intégrant les comportements individuels aléatoires (naissance, mort, mutation, compétition), elle construit avec les biologistes ou médecins des modèles d’écologie-évolution multi-échelles, dont l’étude mène à différents scénarios de biodiversité : croissance, extinction, émergence d’espèces.
  • Guillaume Michel de l'Institut Jean Le Rond d'Alembert (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Jacques Herbrand/Fondation Mireille Cahn-Bunel de l'Académie des sciences
    Guillaume Michel s’intéresse aux ondes en mécanique des fluides, qu’il étudie au travers d’expériences variées : vagues à la surface de métaux liquides, de fluides près du point critique, d’eau en apesanteur ou dans des grands bassins. Cela lui a notamment permis de caractériser les interactions entre ces ondes ainsi que les évènements extrêmes (les « vagues scélérates ») qui en résultent.
  • Omar Mohsen du Laboratoire de mathématiques d'Orsay (CNRS/Université Paris-Saclay) a reçu le Prix Jacques Herbrand/Fondation Mireille Cahn-Bunel de l'Académie des sciences (8 000 €)
    Omar Mohsen s'intéresse aux équations aux dérivées partielles et à la géométrie sous-riemannienne, qu'il étudie en utilisant des méthodes de la géométrie non commutative et les algèbres d'opérateurs. Notamment, avec ses collaborateurs, il a utilisé les C*- algèbres des feuilletages singuliers pour démontrer une conjecture de Helffer et Nourrigat concernant les opérateurs différentiels maximalement hypoelliptiques. De plus, il a obtenu une formule topologique pour leur indice analytique.
  • Paul-Émile Paradan de l'Institut montpelliérain Alexander Grothendieck (CNRS/Université de Montpellier) a reçu le Prix Joannidès/Fondation Joannidès de l'Académie des sciences (2 500 €)
    Les travaux de recherche de Paul-Emile Paradan se situent à l'interface entre la théorie de l'indice d'Atiyah-Singer, la théorie des représentations et la géométrie symplectique. Il a montré que la méthode des orbites s'applique aux multiplicités des séries discrètes par rapport à un sous-groupe réductif. Il a introduit un nouvelle classe en cohomologie équivariante qui joue un rôle crucial dans l’indice des opérateurs transversalement elliptiques. Avec Michèle Vergne, ils ont obtenu une généralisation remarquable du théorème « la quantification commute à la réduction » au cadre spinc. Récemment, il a obtenu d'importants résultats de convexité dans la description des projections d’orbites co-adjointes de groupes non compacts.
  • Emma Partiot de l’Institut de recherche en infectiologie de Montpellier (CNRS/Université de Montpellier) a reçu le Prix des grandes avancées françaises en biologie - Fondation Mergier Bourdeix (6 000€)
    Emma Partiot s’intéresse aux conséquences des infections du système nerveux central et plus précisément celles engendrées par le SARS-CoV-2. Grace à un modèle innovant de «mini-cerveaux» in vitro, associé à l’analyse d’explants de cerveaux humains post-mortem, elle a montré que SARS-CoV-2 cible les connections entre les neurones (les synapses), interférant avec leur activité normale. Ces résultats ont permis d’identifier un peptide qui restaure partiellement l’activité neuronale.
  • Pascal Petit de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse III/CNES) a reçu le Prix André Lallemand (3 500 €)
    Pascal Petit consacre ses recherches à l’étude du magnétisme des étoiles. Il explore l’évolution temporelle des champs magnétiques de différentes classes d’étoiles sous l’effet de cycles d’activité similaires au cycle solaire. Ses modèles contribuent par ailleurs à améliorer la détection de planètes extrasolaires en s’affranchissant des perturbations générées par l’activité magnétique de leur étoile hôte.
  • Peter Reiss de l'Institut de recherche interdisciplinaire de Grenoble (CNRS/CEA/Université Grenoble Alpes) et de la Direction de recherche fondamentale du CEA a reçu le Prix Clément Codron (20 000 €, grand prix)
    Peter Reiss développe des nanocristaux semi-conducteurs, également appelés quantum dots, à toxicité réduite pour des domaines applicatifs allant de l’imagerie biologique et de l’optoélectronique à la conversion et le stockage d’énergie. Les méthodes de synthèse innovantes et les nouveaux matériaux qu’il a conçus ont donné lieu à la création d’une startup et font l’objet de nombreuses publications et brevets.
  • Jean-François Roch du Laboratoire lumière, matière, interfaces (CNRS/ENS Paris-Saclay/Université Paris-Saclay/Centrale Supélec) a reçu le Prix Jaffé/Fondation Institut de France (6 850 €) et la Médaille Berthelot
    Jean-François Roch étudie les défauts ponctuels du diamant en tant qu’atomes artificiels. Il a montré que ces défauts, qu’il fabrique sur la pointe d’une enclume de diamant, se comportent comme des boussoles permettant de cartographier le champ magnétique créé par un échantillon à une pression supérieure au million d’atmosphères, condition faisant émerger des propriétés quantiques comme la supraconductivité.
  • Nathalie Rouach du Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CNRS/Collège de France/Inserm) a reçu le Grand prix Sicard - Académie des sciences (100 000 €)
    Nathalie Rouach s’intéresse au rôle dans le cerveau des interactions entre les neurones et les cellules gliales, des cellules relativement peu explorées malgré leur abondance et leur activité. Son laboratoire explore particulièrement les modalités moléculaires et les conséquences fonctionnelles de ces interactions sur l’activité des réseaux de neurones et le comportement dans des processus physiologiques et pathologiques variés, tels que la sociabilité, la mémoire ou l’épilepsie.
  • Justin Salez du Centre de recherche en mathématiques de la décision (CNRS/Université Paris Dauphine - PSL) a reçu le Prix Marc Yor (3 000 €)
    Les travaux de Justin Salez portent sur les grands graphes et leurs limites locales, les marches aléatoires, les systèmes de particules en interaction, les temps de mélange des chaînes de Markov, les inégalités fonctionnelles de type Poincaré ou log-Sobolev, et les notions de courbure dans les espaces discrets. Dans le cadre de son projet ERC « CUTOFF », il cherche à percer les mystères d‘une transition de phase remarquable dans la convergence à l’équilibre de certains processus stochastiques en grande dimension.
  • Christophe Sotin du Laboratoire de planétologie et géosciences (CNRS/Nantes Université/Université Angers/Le Mans Université) a reçu le Prix CNES – Astrophysique et sciences spatiales (10 000 €)
    Christophe Sotin étudie l’évolution géologique des planètes et satellites du système solaire et au-delà. En 1993, il fonde le laboratoire de Nantes qui devient une référence internationale incontournable en planétologie. Il a travaillé de 2007 à 2020 au Jet Propulsion Laboratory de la NASA dont les 8 dernières années en tant que directeur scientifique pour l’exploration du système solaire.
  • Laurent Terray du laboratoire CECI (Climat, Environnement, Couplages, Incertitudes) (CNRS/Cerfacs) a reçu la Médaille des sciences de l'univers
    Laurent Terray étudie les mécanismes de la variabilité du climat, du changement climatique et de ses impacts. Il a été pionnier dans la réalisation des premières simulations climatiques couplées océanatmosphère de la communauté française au début des années 1990. Il a participé au dernier rapport du GIEC en tant qu’auteur principal du chapitre 10 « De l’échelle globale à l’échelle régionale ».
  • Samuel Thibault du Laboratoire bordelais de recherche en informatique (CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux) a reçu le Prix de l'innovation Inria - Académie des sciences - Dassault Systèmes (20 000 €)
    Samuel Thibault s’intéresse à la mise en oeuvre de simulations scientifiques sur des super-calculateurs comportant des unités de calculs ayant des performances différentes et nécessitant des transferts de données. Il se concentre notamment sur la conception du logiciel StarPU qui simplifie leur programmation et automatise l’orchestration des calculs, pour tirer parti de ces machines le plus efficacement possible.
  • Léon Matar Tine de l’Institut Camille Jordan (CNRS/École centrale de Lyon/Insa Lyon/Université Claude Bernard/Université Jean Monnet) a reçu le Prix Maurice Audin (6 000 €)
    Léon Matar Tine s'intéresse à la modélisation mathématique de mécanismes liés à la physique et à la biologie. En physique il travaille sur les processus de polymérisation/dépolymérisation dans la formation d'agrégats de particules grâce aux modèles de type Lifshitz-Slyozov où il étudie la dynamique des particules. En biologie il développe des modèles pour la dynamique spatio-temporelle de certaines maladies comme l'Alzheimer où les questions sur l'initiation et l'effet de l'inflammation sont étudiées à travers la protéine Aβ responsable des lésions extracellulaires.
  • Stéphane Zaleski de l'Institut Jean le Rond d'Alembert (CNRS/Sorbonne Université) a reçu la Médaille des sciences mécaniques et informatiques
    Stéphane Zaleski étudie les méthodes numériques pour les écoulements multiphasiques avec des applications à l'atomisation, la cavitation, les écoulements en milieu poreux, l'ébullition nucléée, l'hydrométallurgie, l’électrolyse, le mouillage et les lignes de contact mobiles et l'impact de gouttes. Il a développé plusieurs variantes de la méthode du volume de fluide, ainsi que la méthode EBIT et la méthode des interfaces diffuses. Il a écrit plusieurs codes pour la simulation des écoulements multiphasiques.