Le CNRS et la Région Centre-Val de Loire signent une convention de coopération
La Région Centre-Val de Loire vient de signer avec le CNRS une convention de coopération pour les 5 ans à venir. Un pas de plus de l’organisme dans sa politique de rapprochement avec les territoires et l’illustration pour la collectivité de son engagement dans le soutien à la recherche.
« La convention avec la Région Centre-Val de Loire impulse une dynamique de structuration des forces de recherche, en lien avec les partenaires universitaires, sur des thématiques scientifiques ciblées et vise à favoriser l’attractivité du territoire notamment dans ses relations avec le monde industriel », indique Ludovic Hamon, délégué régional CNRS en Centre Limousin Poitou-Charentes. La région Centre-Val de Loire compte 24 unités CNRS reparties sur son territoire parmi un millier d’unités en France. Avec un peu plus de 390 chercheurs, ingénieurs et techniciens de l’organisme, le Centre-Val de Loire se place 9e en termes d’effectifs CNRS en région.
« Déterminer des orientations communes »
« Les régions étant des acteurs importants de la recherche il est essentiel de déterminer avec elles des orientations communes sur les grands axes de recherche à soutenir ou à développer », explique André Le Bivic, directeur scientifique référent1 (DSR) en région Centre-Val de Loire. Une politique de rapprochement avec les territoires voulue par le Président-Directeur général du CNRS, Antoine Petit, à son arrivée à la tête de l’organisme en 2018. Cette convention avec la Région Centre-Val de Loire est la cinquième convention du CNRS avec une région, après Nouvelle Aquitaine en mars 2019, Ile de France en septembre 2019 et les Pays de la Loire et la Bretagne 2020.
« Le CNRS souhaite renforcer ces liens avec les collectivités territoriales qui sont nos partenaires naturels sur les sites, avec bien sûr les universités et les écoles, mais aussi à l’Europe et à l’international. Nos objectifs se rejoignent et se complètent lorsqu’il s‘agit de placer la science au cœur de la société et du nécessaire transfert de nos résultats de recherche vers le monde socio-économique. Cet accord nous permet de structurer conjointement quelques thématiques scientifiques émergentes et prioritaires, et aussi d’agir de manière concertée en terme de valorisation, d’attractivité du territoire, ou encore de culture scientifique » explique Antoine Petit, Président-Directeur général du CNRS.
Douze grands domaines de coopération
En Centre-Val de Loire, les deux partenaires ont identifié des domaines de coopération à la croisée de leurs objectifs respectifs. Douze domaines ont été retenus :
- les multi matériaux ;
- le microélectronique de puissance ;
- le traitement plasma ;
- la propulsion ionique ;
- les milieux atmosphériques et spatiaux ;
- la radioastronomie ;
- le monitoring environnemental/Data Géoscience, l’expérimentation et modélisation des systèmes naturels ;
- l’intelligence des patrimoines ;
- les agents d’imagerie et neuroimagerie ;
- l’entomologie ;
- les sciences animales avec la physiologie animale, l’archivage des modèles animaux et l’imagerie du petit animal
- la cosmétologie.
Au-delà de ces 12 domaines, une attention toute particulière sera portée de manière transversale sur les projets liés à la cosmétologie, l’entomologie et les multi-matériaux.
Ces secteurs de recherche s’appuient en Centre-Val de Loire sur de nombreuses forces vives. Par exemple, concernant l’entomologie, l’Institut de recherche sur la biologie de l'insecte2 , spécialisé dans l'analyse des interactions entre les insectes et leur environnement est « reconnu internationalement », tout comme le laboratoire Conditions Extrêmes et Matériaux : Haute température et Irradiation3 - en ce qui concerne les multi-matériaux, rajoute André Le Bivic, dont la fonction de DSR est d’agir à l’interface entre les instituts du CNRS et les institutions de la région. « Cette dynamique peut être illustrée par le soutien apporté par la Région Centre-Val de Loire pour fédérer neuf unités de recherche autour d’un projet structurant sur la thématique des « multi-matériaux en conditions extrêmes » porté par quatre directrices d’unité, chercheuses CNRS ou enseignantes-chercheuses de l’université d’Orléans ou de l’université de Tours, relevant de trois instituts différents4 », ajoute Ludovic Hamon.
La région est également reconnue pour sa filière de la cosmétologie « caractérisée par la présence sur son territoire des acteurs du triptyque recherche/formation/entreprises », souligne le délégué régional, ajoutant : « Le CNRS fait bénéficier au territoire de ses actions nationales et internationales dans ce secteur ».
Autant d’acteurs et de domaines qui recevront des soutiens pour développer l’excellence de la recherche en Centre-Val de Loire et favoriser son attractivité. « La recherche est un atout majeur pour le développement de la Région et le CNRS joue un rôle de premier plan dans l’écosystème régional », conclut François Bonneau, président du Conseil régional de Centre-Val de Loire. « En travaillant étroitement sur des thématiques scientifiques émergentes ou prioritaire le CNRS et le Centre-Val de Loire affirment une ambition commune, celle de l’excellence scientifique ancrée dans le territoire au service de l’attractivité, du développement et de l’émancipation par la connaissance. »
- 1Pour renforcer sa présence sur les sites, le CNRS a imaginé un dispositif inédit : chaque directeur ou directrice d’institut s’est vu attribuer une fonction de directeur/trice scientifique référent (DSR) Cette fonction, créée en 2010 par Alain Fuchs, alors président du CNRS, permet aux dix directeurs d’instituts d’être les interlocuteurs privilégiés auprès des acteurs de chaque région (universités, écoles, collectivités, industriels, associations…).
- 2Université de Tours/CNRS.
- 3CNRS.
- 4INC, INSIS, INP.