Convention partenariale entre le CNRS et l'Université Paris-Est Créteil
Antoine Petit, président-directeur général du CNRS et Jean-Luc Dubois-Randé, président de l’Université Paris-Est Créteil ont signé le 7 septembre 2021 une convention de partenariat pour la période 2020-2025. Cette convention marque la volonté des deux établissements d’adopter une politique scientifique commune pour soutenir la recherche menée dans les 16 laboratoires et réseaux scientifiques dont ils assurent ensemble le pilotage, et ses actions vers la société.
La convention établie entre le CNRS et l’UPEC pour une période de six ans a pour objectif de préciser les éléments de politique scientifique partagée, déclinée au travers du pilotage des unités communes, et sa mise en œuvre opérationnelle en entérinant des accords fondamentaux sur leur gestion et leur fonctionnement. Elle est le fruit d’une concertation étroite des deux partenaires sur les pratiques administratives à harmoniser, pour simplifier le travail quotidien des scientifiques, et ainsi renforcer les conditions de l’excellence. Cette ambition est également partagée par les autres partenaires de l’enseignement supérieur et de la recherche présents sur le site.
Chiffres clés
16 structures de recherche : 2 structures de recherche spécifiquement sous co-tutelle principale CNRS et UPEC, 14 structures de recherche pilotées en partenariat avec d’autres organismes et établissements.
Les établissements signataires contribuent financièrement* au fonctionnement des laboratoires à hauteur de 24,6 M€ (masse salariale + dotations), les effectifs permanents s’élèvent à environ 273 personnels : 181 chercheurs et enseignants-chercheurs et 92 personnels techniciens, ingénieurs et administratifs.
* Ressources affectées sur subvention d’État. Données au 31/12/2020
Le partenariat scientifique entre le CNRS et l’UPEC se caractérise par les structures de recherche communes (unités et fédérations) dont les recherches portent sur :
- Sciences de l’univers : Le site accueille de façon importante les sciences de l’univers pour l’étude de la chimie de l’atmosphère, l’exobiologie et l’astrochimie spatiales avec des travaux particulièrement innovants, tant expérimentaux que théoriques en instrumentation (spectroscopie) et en modélisation. Le site héberge un Observatoire des Sciences de l’Univers dont la mission est la mise en œuvre et le maintien de services d’observation nationaux des milieux de l’environnement (air, eau, sol, bâti) auxquels s’ajoute notamment le code « communautaire » de calcul et modélisation du climat CHIMERE. Cet Observatoire fédère trois plateformes techniques au bénéfice d’une large communauté scientifique. Il favorise les actions transverses aux différents laboratoires et le développement de formations, au sein d’un projet FEDER sur la santé et la qualité de l’air. Les sciences de l’univers du site sont fortement mobilisées dans des actions de médiation scientifique à destination du grand public et du monde économique et administratif du grand est parisien, des responsables de collectivités territoriales et d’associations environnementales.
- Chimie et science des matériaux : elles constituent un domaine scientifique important pour le site, aux interfaces avec la physique, l’ingénierie et la biologie. Les domaines d’expertise majeurs sont les matériaux pour les structures et l’énergie, les matériaux, molécules et procédés élaborés pour accompagner les démarches environnementales et de développement durable, et enfin la chimie pour la santé. La chimie des matériaux, en particulier dans le domaine de la métallurgie, trouve dans la fédération de recherche Fermi (Fédération pour l’enseignement et la recherche sur la métallurgie en Ile-de-France) un espace d’interaction et d’animation scientifiques autour de deux axes : la conception, formulation et élaboration de nouveaux alliages ; la déformation et durabilité en conditions de service. La science des matériaux se déploie également sur le site à travers la Fédération francilienne de mécanique - matériaux, structures, procédés, qui réunit treize laboratoires dont les recherche sont dédiées à la mécanique des matériaux, des structures et des procédés, favorise des actions transverses entre eux, et met en commun six plateformes expérimentales. Le site accueille également une spécialisation de recherche sur les mécanismes physiologiques et physiopathologiques des détresses respiratoires aigües et chroniques et leur compréhension biomécaniques, biophysiques et mécanobiologiques à différentes échelles, à partir des lois de la physique et de la mécanique.
- Sciences de l’information et interactions avec les sciences mathématiques : Sur le site, un autre point saillant de la stratégie scientifique partagée repose sur les sciences de l’information - l’algorithmique, les réseaux, l’algorithmique temps-réel, l’analyse et le traitement des images, la géométrie en informatique, le développement de logiciel - et leurs interactions avec les sciences mathématiques. Les mathématiques se déploient dans des collaborations entre les unités du site, notamment au sein du LabEx Bézout, qui regroupe celles-ci. En mathématiques, le site héberge des recherches en analyse en grande dimension, analyse harmonique, équations aux dérivées partielles, géométrie et courbure, image et géométrie, probabilités et statistiques, modèles déterministes et stochastiques.
- Les sciences humaines et sociales, enfin, sont présentes à travers des questionnements de recherche sur les questions d’emploi et de marché du travail et d’évaluation des politiques publiques, à travers la fédération de recherche TEPP (Théorie et évaluation des politiques publiques) qui réunit treize laboratoires. Le 2ème volet de ces questionnements, essentiels en matière de transfert de connaissances vers les décideurs publics nationaux et étrangers, portent notamment sur l’environnement et l’énergie, les inégalités et les discriminations, les incitations comportementales (« nudges »), la santé et les risques, l’alimentation végétale et la condition animale, l’expérimentation.