Le statut métabolique de la prostate : un facteur clé dans l’échappement à l’hormonothérapie ?
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Au stade métastatique, l’hormonothérapie devient le traitement de référence. Une équipe de chercheurs du laboratoire de Génétique, reproduction et développement (GReD - UCA / CNRS / INSERM) met en évidence le rôle majeur du métabolisme des lipides dans la réponse à la thérapie hormonale chez des modèles souris. En effet, un dysfonctionnement de ce dernier entraîne une inflammation dans la prostate suite à la thérapie hormonale et pourrait contribuer à une résistance au traitement plus rapide. Une découverte qui invite à la réflexion quant aux perspectives d’échappement thérapeutique à la stratégie hormonale chez des patients dyslipidémiques, c’est-à-dire présentant une concentration très élevée de lipides dans le sang ou dans la prostate. Les résultats de ces travaux font l’objet d’une publication dans la revue PLOS Biology le 7 décembre 2020.
Absence of nuclear receptors LXRs impairs immune response to androgen deprivation and leads to prostate neoplasia. Bousset L, Septier A, Bunay J, Voisin A, Guiton R, et al. (2020). PLOS Biology, 7 décembre 2020. DOI : https://doi.org/10.1371/journal.pbio.3000948